Doit-on faire appel à un expert-comptable lorsque l’on est freelance ? Selon son statut juridique, faut-il privilégier les compétences d’un expert-comptable ou celle d’un commissaire aux comptes ? le Cabinet Rabetllat, expert-comptable auprès des professions libérales sur Perpignan, vous éclaire…
1# Freelance ? Quelles sont vos obligations comptables ?
Si légalement le recours à un expert-comptable n’est pas obligatoire lorsque l’on est freelance selon votre statut d’entreprise, il est toutefois recommandé de vous faire assister dans la gestion de votre comptabilité.
En effet, si vous exercez sous le régime de la SAS, SA, SARL ou EURL, EIRL, vos obligations comptables sont importantes. Vous devez tenir une comptabilité complète (journal de vente, d’achat, de banque, etc.) et déposer chaque année vos comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe). Des actions qui nécessitent des compétences et des connaissances spécifiques, les services d’un expert-comptable apparaissent donc indispensables.
Toutefois, si vous exercez sous le régime de la micro-entreprise, vous bénéficiez d’un allègement de la tenue de votre comptabilité. Un simple livre des recettes et un registre des achats (si vous êtes commerçant) est nécessaire. Le recours à un expert-comptable n’est donc pas utile pour vous.
2# Expert-comptable ou commissaire aux comptes, quelles différences ?
L’expert-comptable et le commissaire aux comptes ont 2 rôles différents dans la gestion de la vie d’entreprise. Cependant, leurs missions sont complémentaires.
Ainsi, le rôle principal de l’expert-comptable est de tenir la comptabilité d’une entreprise, mais il peut également, pour le compte du freelance :
- rédiger des actes ;
- réaliser des déclarations sociales et fiscales ;
- établir des bulletins de salaire ;
- organiser le bon fonctionnement administratif de l’entreprise ;
- optimiser son imposition ;
- gérer sa trésorerie.
Le commissaire aux comptes, quant à lui, intervient dans ces autres cas de figure :
la société créée par le freelance est une SARL, EURL ou encore une SNC et dépasse deux des trois seuils suivants : 3 100 000 euros de chiffre d’affaires, 1 550 000 euros de total bilan, plus de 50 salariés ;
le freelance, qui est sous le statut d’une SAS ou d’une SASU, contrôle une ou plusieurs autres sociétés ou dépasse deux des trois seuils suivants : 2 000 000 d’euros de chiffre d’affaires, 1 000 000 d’euros de total bilan, plus de 20 salariés.
le freelance est sous le régime d’une SA ou d’une société en commandite par actions (SCA).
Faire appel aux services d’un comptable n’est donc pas toujours obligatoire pour un freelance.
